Alvarez, qui détient les quatre titres super moyens, a accepté ce départ matinal dans le cadre de son contrat avec Turki Alalshikh pour quatre combats. Le champion est arrivé à Riyad le 14 avril, se donnant presque trois semaines pour s'habituer au décalage horaire et aux conditions locales.
Scull, le challenger, a choisi une approche différente. Il est à Palma de Mallorca depuis des semaines, restant dans le même fuseau horaire que le combat pour préparer son horloge biologique.
Mauricio Sulaiman, président du Conseil mondial de boxe (WBC), a partagé ses réflexions sur ces combats matinaux :
"On ne peut pas tromper l'horloge du corps. Les combattants ont besoin de temps pour s'habituer au lieu. L'air en Arabie Saoudite est lourd. La nourriture et l'emploi du temps sont différents. Des horaires de début tardifs peuvent poser problème."
D'autres combattants ont eu du mal avec des situations similaires. Francis Ngannou s'est senti fatigué avant son combat à 1h du matin contre Anthony Joshua à Riyad. Ilia Topuria a dû se réveiller à 2h du matin et s'entraîner à 3h du matin pour son premier combat à l'UFC à 4h du matin à Abu Dhabi. Même Mike Tyson semblait hors de son match lorsqu'il a combattu 'Buster' Douglas vers 9h du matin à Tokyo.
Le combat Canelo-Scull fait partie d'une semaine chargée pour la boxe. À Times Square, l'événement Fatal Fury mettra en vedette Ryan Garcia, Devin Haney et Teofimo Lopez. Las Vegas accueillera Naoya Inoue et Ramon Cardenas se battant pour la suprématie des super bantamweights.
Alors que les combattants se préparent pour leur affrontement matinal, tous les yeux seront rivés sur la façon dont ils relèvent ce défi unique. Le temps supplémentaire de Canelo à Riyad portera-t-il ses fruits ? Ou la stratégie de Scull de rester dans le fuseau horaire du combat lui donnera-t-elle un avantage ? Les réponses viendront bientôt, lorsque la cloche sonnera à l'aube dans le désert.